well well well.

Where is Bryan? In the kitchen for sure!
J'en sais quelque chose j'y suis avec lui ; sauf qu'il s'appelle Bertrand, mais on en reparlera...

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dimanche 3 juin 2012

Article 12


Chez soi.

Six mois après le départ, déjà de l’aube naît le crépuscule.
Ces journées toujours plus courtes paraissent nous mener vers une nuit sans fin.
Pour certains le manque de soleil se fait sentir, du moins certains osent le dire et j’en suis c’est certain. Les belles journées tendent elles aussi à disparaître et celles restantes se transforment bien vite en de belles nuits étoilées.
Six mois, je ne sais pas si c’est long mais c’est le temps qu’il m’a fallu pour que certaines choses me paraissent normales. Ce sont celles du quotidien : la neige, les bâtiments,  les passerelles, les conditions de vie. Comme en été lorsque voir un hélico en sortant du séjour était devenu parfaitement anodin (même si monter dedans ne le sera sans doute jamais).

Je ne dirai pas « enfin » car j’aimais bien l’excitation et l’émerveillement quotidien des premiers mois, et même si je reste toujours subjugué par ce que je peux voir, je commence à trouver « normal » d’être ici, au pôle-sud, en Antarctique, en Terre Adélie.
Et si pour m’adapter aux conditions qui règnent ici il est nécessaire que j’y trouve une certaine normalité, je me force à toujours regarder ce qui m’entoure pour ne jamais en être blasé. Ceux qui se lassent ne peuvent être que ceux qui ne regardent plus.

Six mois loin de mes proches, évidemment qu’ils me manquent et c’est normal ; c’est heureux même car plus je me sens ici chez moi et plus dur sera la fin de l’aventure. Pourtant grâce à vous qui êtes à des dizaines de milliers de kilomètres  de moi  je sais que je savourerai la douce amertume de mon départ, de mon retour.
(17 000km pour la France je crois)

J’en profite pour mettre le petit quelque-chose que je crois avoir oublié de faire passer à  Pierro et Cécile mes deux jeunes mariés (parce que c’est aussi les miens ;)) :



D’ici Je vois le blanc
                         Et les couleurs des fleurs
            Votre beauté
Votre bonheur
        En aurores éternelles

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