well well well.

Where is Bryan? In the kitchen for sure!
J'en sais quelque chose j'y suis avec lui ; sauf qu'il s'appelle Bertrand, mais on en reparlera...

Pages

mardi 10 janvier 2012

Article 4 : De l’invention du sac à vomi tetra-pack – parties 2, 3, 4 et 5 -

Enfin l’astrolabe, un bateau magnifique et un nom taillé sur mesure :

Il signe de la pointe de son étrave d’un « G » qui veut dire gastroooo…. Gastrooo(labe)

Ceci n’est qu’une chanson populaire qui n’a sans doute aucun fondement.

Après une soirée à Hobart et une nuit dans le bateau amarré, le bateau prend la mer à 15h30 ciao bella.

Il fait beau, la mer est belle et la cote tasmanienne se découvre au fur et à mesure que nous voguons vers le large. Coincée au fond d’une crique très profonde, Hobart ou du moins sa mère (èsh !) est bien loin du cliché marin des 40èmes rugissants.

Les dernières falaises passées, les vagues forcissent, pourtant la mer est… ce que certains appellent calme et ce que beaucoup trouve « légèrement » agité ; bref ça gite, ça tangue, ça roule, ça fait les malins sur le pont.

Mettons les choses au clair, si dans le noble sport étudiant de l’alcoolisme manger c’est tricher, à bord du grossgastro(labe) tous les coups sont permis pour ne pas vomir sur son voisin qui vous en sera grandement reconnaissant.

Les plus peureux d’entre nous (donnons-leur un diminutif au hasard : « les lopettes »), ce tas de lopettes, de crainte qu’un petit vomi ne vienne perturber leur croisière de pré-retraite sont allés piteusement quémander un patch « anti-mal de mer » (appelons le « patch de lopette ») à notre courageux médecin qui lui n’en est pas une (de lopette (vu qu’il n’a pas de patch (j’espère que vous suivez))).

Bref ce tas de pucelles gloussaient copieusement lors du repas du soir alors que des braves tombaient au combat (on ne lutte pas contre le gaspacciolabe (nom de l’astrolabe les jours de salade de tomate, de betterave et autre colorant intestinal naturel)). Pour l’honneur je finis mon assiette, je reprends vaillamment du pain tandis que la plupart de ces filles de casernes peinent à finir leur entrée.

Ha que cette victoire est belle, je ris, je parade, je me gausse, en silence, la bouche close, l’ennemi est traitre.

Finissant mon repas avec Greg un de mes deux compagnons de chambrée qui a mangé tout son repas comme une lopette (le patch), une pensée ému nous vient pour benoit, capturé par l’ennemi sans pour autant céder à la torture.

Sur le pont la nuit est belle, et les vagues se cassant en embruns sur la proue bercent le bateau qui docilement se laisse guider parmi ces creux et ces bosses, escalade la première crête, la caressant presque, passant d’un coté à l’autre et descend subtilement vers la suivante pour cette fois fermement pénétrer dans … serais-je en train de m’égarer ?! Non, non, … pénétrer dans l’eau.

Bref c’est beau et je suis heureux (comme avec une femme dirait Rimbaud, mais bon il était gay alors je sais pas si je peux m’en servir (le premier qui l’ouvre il verra que mes coups de pieds sont supersoniques, bande de connards ! (il y en a qui se sentiront concernés))).

Tout le monde a déserté le pont et je reste seul avec le commandant qui se tourne vers moi et commence à se rapprocher, surement pour tromper l’ennui d’une nuit (trop) tranquille.

… Eh ! Pour parler ! Il se rapproche pour parler bande d’abrutis ! Mais c’est pas vrai, quelle bande d’enfoirés… Je vais tellement vous casser la gueule… dans un an.

Bref, nous parlons du bateau, de la mer, de la météo, et d’un coup nous ne parlons plus, ou du moins j’ai de plus en plus de mal à parler (je vous emmerde !), ayant perdu l’horizon de vue depuis une demi-heure, le piège est tendu et se resserre sur mon estomac, et au milieu de celui-ci je cherche la faille.

Une seule solution : aller se coucher, allongé tout va mieux. Bon courage commandant moi j’me casse, mais ma chambre est à un escalier et un couloir du pont supérieur, en gros c’est à coté, mais je marche à contre-courant, tout comme le contenu de mon estomac, le salaud si il me lâche tout est foutu. Scotché à la rambarde, je parviens tant bien que mal à descendre cette infinité de marches (au moins 15 !!). Un corridor me sépare encore du salut je rassemble mes forces, et concentré comme sangoku pratiquant le déplacement instantané, je m’élance et l’instant d’après je suis adossé à mon lit, calé pour contrer les nausées qui petit à petit m’envahissaient.

Quelques minutes plus tard, la victoire est mienne, et hardiment je m’empare de ma brosse à dent.

Un grand héros se doit de garder une bouche saine pour embrasser la princesse à la fin de l’histoire.

Dans la salle de bain, la brosse d’une main, la poignée de l’autre, je sens qu’une poche de résistance s’est formée, mais je m’y étais préparé. Ne jamais sous-estimer l’ennemi. Calmement je rejoins ma chambre pour éliminer ces velléités.

Voulant me hisser dans ma couchette, je prends un peu de hauteur et quel ne fut pas mon effroi de voir que l’ennemi avait reçu des renforts qui m’avaient pris à revers, trop tard, tout est fini, je suis fait, il ne reste que mon honneur à sauver. Calmement je sors de la chambre (au cas où un de mes compère avait eu la mauvaise idée d’être réveillé), discrètement (disons plutôt « le plus discrètement possible ») je m’empare d’un des sacs mis à disposition devant chaque chambre et me dirige beaucoup moins discrètement et avec aucune célérité vers l’endroit que je trouve le plus approprié. J’ai toujours su me sortir de ce genre de situation sans trop de casse (Gab tu te tais.), jamais je n’ai vomi dans un endroit inapproprié (tu te tais ou je te tais !).

Qu’il est long ce chemin me séparant du salut, il me faudra toute ma force (qui est grande cela va sans dire) pour tenir, d’autant que je n’ai aucune confiance dans ces frêles sacs en papiers qui m’ont toujours parus minuscules. Quoique si tout passe au travers pas besoin de beaucoup de contenance, dans le fond c’est plutôt bien vu.

J’arrive au croisement de deux couloirs, je tourne à droite et il me restera 6 marches et 15 mètres.

Agrippé à la rambarde pour mieux supporter les mouvement du bateau, le regard fixé droit devant, chaque pas est une vie d’effort, j’arrive à la première marche, je regarde où je vais mettre le pied… et merde. Je me rends compte de mon erreur au moment où je la fait (quel beginner !), ma concentration se relâche un court instant, mais il n’en faut pas plus à un pro pour abattre sa cible ; il a fallu une vague à l’astrolabe pour me faucher.

Alea jacta est, le Titanic coule et les barques ne sont pas assez nombreuses, j’agrippe mon sac, ma bouée, mon dernier espoir. Quelle ne fut pas ma surprise de voir que l’intérieur était tapissé d’une sorte de couche d’aluminium, comme sur une brique de jus de fruit carrefour (ou Leclerc, mais pas lidl) ; le sac résiste bien au poids et à l’humidité mais sa contenance n’a pas augmenté pour autant.

Alors que je regarde avec intérêt le niveau monter, je me rends vite compte que cela fait un bout de temps que je surestime ma capacité stomacale.

Le premier enseignement que je tire immédiatement c’est que ça ne va pas mieux, comme quoi les physiciens sont tous des cons, tous les liquides n’ont pas le même comportement. Celui de la vodka est complètement différent de celui de l’eau salé.

Je me hâte de rejoindre mon lit, porté par l’adrénaline, si je m’arrête cette fois ce sera bel et bien fini.

J’ascensionne mon lit (qui vous l’aurez compris est superposé) faute de pouvoir l’échelonner (l’échelle tapait contre le montant et ça agaçait tout le monde), m’allonge sur le matelas et dispose quelques sacs intelligemment récupérés à des endroits stratégiques.

Le second enseignement que j’ai immédiatement tiré c’est que sur ce bateau ils sont surs que les gens vont y passer alors ils mettent des sacs à vomi tetra-pack d’un litre et demi, rien à voir avec les emballages de fraises fournis dans les avions.

Ce que je retiens de tout ça se résume en une question :

Faute de princesse, le sac a-t-il apprécié que je me sois lavé les dents avant de me confier à lui ?

3 commentaires:

  1. Arrête Thomas !!! après les abdos de la gym, c'est douloureux de rire autant !!!!!....Bravo!

    RépondreSupprimer
  2. Le mec a lâché des galettes ! Le mec a lâché des galettes ! Il a fait caca par la bouche ! Il a fait caca par la bouche ! C'est dans ces cas là que l'on appelle ces gens là "des têtes de cul"
    Il aurait juste fallu que tu fasses dans ton slibard et t'aurais remporté le jackpot !
    (boarf, j'en profite pour te charrier sachant que tu ne pourras même pas répondre haha)

    RépondreSupprimer
  3. t'as vomi! j'y crois pas et ça se dit marin dans l'âme...ouais ouais ouais bon il est vrai que tu es normand et c'est selon moi la seule explication à ta faiblesse maritime. Parfois il vaut mieux un bon sac qu'une princesse buvant tes paroles salées, en plus le sac il parle pas (c'est Anto qui pense ça (je le dis pour personne en particulier)). A toute Tom

    RépondreSupprimer