well well well.

Where is Bryan? In the kitchen for sure!
J'en sais quelque chose j'y suis avec lui ; sauf qu'il s'appelle Bertrand, mais on en reparlera...

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dimanche 19 février 2012

Article 5 : Suite et presque fin du voyage

On se colle un patch derrière l’oreille et on y retourne.

D’un coup ça va mieux, on a pas tous la chance d’avoir été à fond de cale pendant des années dans la marine marchande.

J’ai rapidement compris qu’on prend de moins belles photos depuis la cuvette des toilettes que du pont du bateau.

Les jours suivants de traversée sont rythmés par les repas qui sont servis à heure fixe par l’intraitable sasha, pour beaucoup c’est l’occupation principale ; petit dèj-film-snickers-déjeuner-film-snickers-film-snickers-dîner-film-snickers-film.

Vous l’aurez compris les snickers sont en libre-service.

J’occupe mon temps à prendre des photos et à les développer numériquement (non ce n’est pas de la retouche) et à guetter l’apparition de baleines ou d’orques.

Lorsque les premières baleines se montrent, il y a eu un appel pour prévenir tout le monde, et là ce fut le drame. Pire qu’une simulation incendie, courir chercher son appareil photo, courir sur le pont, se bouffer un mur à cause d’une vague, tout ça pour voir quelques souffles de baleines au loin.

C’est bien joli d’autant qu’il fait extremement beau, mais ces sa… cétacés restent hors de portée de mon 300mm.

Une belle frustration est une étonnante source de motivation. Les jours qui suivirent, il y avait toujours du monde dans le poste de commande et sur le pont pour guetter l’apparition d’un aileron, mais plus d’appel général donc il faut être au bon endroit et l’appareil à portée de main pour parer à toute éventualité.

Je me suis beaucoup plu à braver les éléments, barricadé derrière ma veste de quart et mes polaires, mais même ma débilité a ses limites (si si) : 0°C et 54 nœuds de vents c’est largement suffisant pour me faire rentrer dans la timonerie (ou poste de commandement, ou pont supérieur,…).

Je remarque assez vite qu’un des mécanos ukrainiens : Big sasha (pour le différencier de l’autre) était très bon dans la chasse oculaire à la baleine (peut-être grâce à sa stature de cachalot (sur terre on dirait ours)), plusieurs fois il a été le premier à les voir.

Vous l’avez deviné, j’ai vu des baleines, enfin… leur dos, leur aileron, leurs évents, leurs coui… ha non pas ça.

Un groupe d’orques est passé une fois un peu au loin, je ne mentirai pas, je ne les ai pas vus, et je mentirai en disant que je m’en moque et que je ne suis pas du tout jaloux de Nicoco, ce véto, ce bistouri sur pattes qui a pu les prendre en photo. Depuis cet instant, mon but dans la vie est d’effacer ces photos.

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